Le calme relatif, lié à la baisse du trafic aérien en raison de la pandémie du Covid19 et auquel se sont habitués les riverains de l'aéroport de Strasbourg-Entzheim, a été rompu brutalement le jeudi 27 août par d'incessants survols de la piste par un avion de type A320.
Interrogé par de nombreux habitants, le journal des DNA relatait alors une dizaine de survols de la compagnie Condor basée à Francfort: une quarantaine en réalité.
L'UFNASE a été vivement interpelée de toutes parts par des habitants de Holtzheim, Entzheim, Duppigheim, Duttlenheim, Lingolsheim etc., pour ne citer que les plus proches, incommodés, voire excédés par ce vol incessant.
A la question de l'UFNASE sur la raison de cette activité inhabituelle, le directeur de l'aéroport, M. Paubelle, a précisé qu'il s'agissait de vols d'entraînement sur A320 avec tours de piste visant notamment à qualifier ou requalifier des pilotes de la compagnie Condor et qu'une opération similaire était programmée pour le mercredi 30 septembre entre 11H et 17H avec une quarantaine d'atterrissages / décollages et, sans doute pour répondre à notre mécontentement, qu'il s'agit d'une opération ponctuelle.
Vu le tollé qu'avaient provoqué les survols du mois d'août, le standard de l'aéroport avait été pris d'assaut par des dizaines d'appels de réclamation. La direction de l'aéroport a jugé utile cette fois d'annoncer les nuisances en perspective.
Contrairement à un décollage ordinaire pour lequel le bruit s'estompe avec l'éloignement et la prise d'altitude de l'avion et à un atterrissage où le bruit émergeant s'interromp avec l'arrivée en bout de piste, ces exercices occasionnent une nuisance sonore intense et incessante en basse altitude, avec des réacteurs sollicités à pleine puissance presque en permanence.
Le cri de colère de M. Jacques Bourst de Duttlenheim, dans le courrier des lecteurs des DNA, se justifie pleinement et pose les vraies questions :
- Peut-on admettre que de telles nuisances, sonores et chimiques, soient occasionnées sans tenir compte de la population ?
- Peut-on croire que ces vols d'entraînement, sous prétexte d'être pratiqués en semaine et en pleine journée, soient acceptables et supportables par les riverains ?
- Comment peut-on, compte tenu des fortes nuisances occasionnées, accepter de former des pilotes d'une compagnie aérienne qui n'assure aucune liaison sur l'aéroport ?
Par le passé seuls quelques rares vols d'entraînement de la compagnie Hop ont eu lieu , mais celle-ci assurait alors plusieurs liaisons régulières au départ de Strasbourg. Et si l'aviation de plaisance a ponctuellement vu des pilotes suisses venir s'entrainer en tours de piste à Strasbourg-Entzheim, notre intervention avait alors suffi à mettre un terme à cette pratique.
L'aéroport ne peut renier la Charte de l'Environnement dont il est signataire et par laquelle il s'engage à "poursuivre sa démarche environnementale [...] en préservant le cadre de vie des riverains" et "à informer et communiquer en toute transparence".
Lors de la Commission Consultative de l'Environnement, en fin d'année, l'UFNASE interviendra pour condamner fermement ces vols, incompatibles avec la vocation clairemement définie de l'aéroport situé dans un secteur densément peuplé.
Quelle sera l'attitude des maires face à cette nouvelle forme de nuisances ? Le collège des élus de la CCE sera partiellement renouvelé avec l'arrivée de nouveaux maires. Espérons que la qualité de vie et la santé publique soient leur préoccupations majeures et lqu'il soient à nos côtés pour s'opposer à de telles pratiques.
Depuis 25 ans, l'ASNAE, association de Strasbourg de riverains de l'aéroport, est ...
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